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« L’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhumain, une corde au-dessus d’un abîme » Nietzsche
Ces mots du philosophe allemand Nietzsche ont – à mon sens – une forte résonnance avec la maladie qui nous touche. Parce que l’anorexique tend à devenir un surhomme, un esprit sans matière, il risque à tous moments de « flancher » et de tomber dans cet abîme. D’un autre point de vue, si l’anorexique parvient par miracle à retrouver un semblant d’équilibre, faisant pour celà le sacrifice de ses aspirations aériennes, n’est-il pas condamné à rester un animal prisonnier de ses habitudes? j’entends par là un homme « obligé » de se nourrir pour vivre; un être dont la liberté ne sera jamais complète, même si ce « jamais’ s’altère avec le temps. Voilà, libres à vous de méditer sur cette réflexion qui m’est venue à l’esprit (tiens, encore ce fameux esprit! ) à lecture de Nietzsche.
Coucou! J’ai fait le lien avec l’anorexie, mais ces mots nous concernent tous et toutes, que l’on soit anorexique ou non. L’anorexie est juste un parallèle; un voile qui recouvre nos angoisses et frustrations profondes…
Bonjour Nicolas,
C’est très intéressant je trouve cette approche philosophique de la maladie : l’anorexique tend vers sa conception du sur-homme, contrôle de ses désirs, contrôle de son corps, contrôle de son auto-représentation même (image déformée).
Très bon premier article qui donne à réfléchir, bienvenu Nicolas !
Bonjour, et merci, Manu!
Oui, c’est mon tout premier article et je suis content qu’il trouve un sens ici! De plus Nietzsche a écrit des choses très intéressantes et qui ne demandent qu’à être décortiquées. On devient généralement (mais pas toujours!) anorexique afin d’atteindre une certaine « norme » de perfection imposée par la société (norme bien souvent difficile à atteindre, d’où le mot « surhomme »). En sortir, c’est aussi prendre le risque de « casser » sa fausse image pour se révéler à soi et aux autres. Après, on est peut-être pas plus entouré qu’avant, mais certainement « mieux » entouré! Et çà nous aide pour nous reconstruire! Bien à toi et au plaisir de te revoir sur ce(notre!) blog!
Heu, j’ai oublié de me relire! On ne devient pas anorexique « afin de », mais bien « suite à » notre obsession de perfection. C’est une chute, une dégringolade dans le vide. Je ferai plus attention la prochaine fois! Désolé.
Merci Manu pour ton commentaire ! Regarder l’anorexie autrement que comme une maladie d’adolescente permet de repousser un peu plus les murs qui écrasent le malade.